mercredi 3 juin 2015

Toute une fin de semaine culturelle! 30-31 mai 2015

La TOHU (École nationale de cirque) - spectacle des finissants
Samedi 30 mai 2015
La TOHU

                                             Contexte
Il y a donc déjà une semaine de cela, je me suis faite invitée à la dernière minute à un des deux spectacles des finissants de la TOHU, qui se déroulait du 26 mai au 7 juin. J'ai bien sûr acceptée, heureuse, n'ayant jamais été là-bas. Grâce aux grand nombre d'étudiants (parce que je vois cela comme un bienfait), le groupe doit être divisé en deux. Le premier spectacle se nommait Les Étinceleurs. La seule chose que je sais de celui-là, c'est qu'il était plus sombre, et que les critiques le préféraient moins à L'art de la Fugue: celui auquel j'ai assisté. Je ne pourrai donc malheureusement pas comparer ces deux chorégraphies, mais je tâcherai de vous livrer le mieux possible mon impression de la deuxième.
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L'art de la Fugue, qui s'écoute avec la musique de Bach, débute tranquillement, au milieu du bruit des spectateurs qui cherchent leur siège. Un clown sur la scène s'occupe à enligner des chaises blanches miniatures le long de son bord circulaire. Interprété par Aaron Marquise, ce clown est tout simplement supercalifragilistipeskialidocious. Parce que je n'ai pas de mot pour décrire son excellence, son originalité, le fait qu'il ait parlé (!!!), son actualité vraiment rafraîchissante, son langage du corps tout réfléchi... Servant d'entre scènes, il revient au cours du spectacle, et je n'ai cessé d'anticiper ce moment.
Le spectacle se divise donc en solos. Ce qui pourrait laisser place à une transition brusque entre chaque artiste est toutefois écarté, les étudiants de deuxième année (sur quatre ans) se chargeant de créer un semblant de fil conducteur qui, s'il n'est pas hyper suivi, est plaisant à regarder. Et encore là, Marquise m'expose son talent en étant, lui, très suivi dans ses scènes entrecoupées.
Revenons maintenant au tout premier solo: celui du mât chinois, avec Baptiste Clerc. Mon numéro favori, avec ceux du clown. Il est suisse, et il m'a mis la mâchoire à terre, comme on dit. (Quand j'y pense, j'ai bien aimé le début du spectacle!) Clerc grimpe sur son poteau avec la fluidité d'une araignée, et il fait le human flag. C'est personnellement l'exercice physique que j'admire le plus au monde. Alors vous imaginez ma surprise quand j'ai vu qu'en plus il y avait une touche artistique... Ah oui, à un moment, du haut de son mât,  il LÂCHE tout, fait une pirouette dans le vide, la tête en bas, et juste avant de toucher le sol, s’agrippe de nouveau à son mât, immobile. WOW. Dans un autre ordre d'idées, le numéro était sans conteste original, Clerc s'amusant avec une chaise attachée au mât qu'il pouvait monter ou descendre, et avec une ampoule qui créait un beau jeu de lumière. Je me souviendrai toujours de ce moment comme de quelque chose de doux et énergique à la fois, impressionnant, gracieux, drôle (un sourire, pas un éclat de rire) et quasi littéraire, à la manière d'un conte.
Les artistes ayant pris sa suite ont utilisés le diabolo (qui eut cru que c'aurait pu être divertissant! Je suis la première surprise), le cerceau (magnifique, si gracieux et plus féminin) et le trapèze, le plus mémorable étant celui qui s'est créé un personnage. C'est une idée particulièrement intelligente, parce que l'artiste peut se démarquer par l'histoire qu'il se fait de lui. Il peut ainsi interpréter ses mouvements, qui normalement ne sont pas si différents de ceux des autres trapézistes. Celui qui a du même coup intégré l'humour dans sa pratique était, comme j'aimais à le penser, le guerrier viking Eivind Overland!
En bref, ce fut une soirée géniale qui m'a complètement transportée. Je voulais devenir artiste de cirque, je voulais devenir le meilleur ami du clown qui s'en ai cherché un pendant une heure, je voulais continuer de les voir danser, crier, chanter (!!!) et jouer entre eux, habillés en tutu de ballet porté comme  une robe, souliers de course aux pieds pour Marquise, bien sûr. Je pourrais continuer et vous parler de la mise en scène, des costumes (tous noirs) et des autres artistes, mais il faut finir un jour, et ce que j'espère avoir pu vous donner comme image mentale est pour moi l'objectif principal de cet article. À la impressionniste ;) 



La Maison Symphonique de Montréal - L'AOJM (Association des orchestre de jeunes de la Montérégie)
Dimanche 31 mai 2015
OSM

Le soir suivant, quelle chance, j'ai assisté au concert dans lequel un de mes amis joue du haut-bois. Prenons le temps de féliciter son souffle. 
Maintenant. L'AOJM est un groupe de musique classique de semaine, extra-scolaire, comme vous devez en connaître dans votre coin. J'sais pas pour vous, mais ce groupe-là, il joue avec brio! 
D'abord, la salle dans laquelle ils ont la chance de se produire est LA salle musicale de Montréal. Le son est donc projeté magnifiquement. Puis, des tous-petits (dirigés par une chef d'orchestre lumineuse qui sait comment amener la musique à se jeunes de manière amusante et graduelle) aux plus grands, tous jouent avec tellement de talent, de synchronicité et de professionnalisme que je m'émerveille devant le fait qu'ils ne se réunissent qu'une fois par semaine.
Les pièces furent nombreuses, mais assez courtes. Ainsi, ai-je pu apprécier beaucoup plus longtemps la mélodie et tout le reste, que quand il y a de ces moments où un long morceau devient la musique d'arrière-fond de nos tribulations imaginaires, nettement plus prenantes.
Pour vous donner une idée de ce qui a été joué, laissez-moi vous énumérer quelques pièces, parmi lesquelles il y en a de très originales! Parce que oui, la chef du groupe des adolescents fut également très chouette!
Voici:
Happy de Pharell Williams
Rondo de Henry Purcell
Folk Tune and Fiddle Dance de Percy Fletcher
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Danse slave op 72 n2 en mi mineur d'Anton Dvorak
Samsom et Dalila, danse bacchanale de Camille Saint-Saëns
L'Arlésienne, suite n2 de Georges Bizet
Tableaux d'une exposition: La grande porte de Kiev de Modeste Moussorgsky


Cette année était la dernière année de Luc Chaput, chef d'orchestre des adultes ( jusqu'à l'âge de 25 important que peut avoir la musique au niveau humain. Ce n'est pas juste exceller dans la théorique ou devenir le premier violon. C'est aussi, à travers toutes ces étapes importantes, certes, de rencontrer des gens avec qui on peu partager sa passion, c'est d'aimer encore plus jouer à cause d'un chef stimulant, c'est d'apprendre la rigueur et la responsabilité, c'est de trouver un famille, pendant quelques années, qui nous accueille et dans laquelle on ne peut que s'épanouir.
ans), à l'AOJM. L'annonce, la pièce surprise et les textes de remerciements lus par quelques musiciens et les anciens revenus pour l'occasion, fut touchante et m'a fait sourire. Vous me direz que je m'écarte un peu du sujet. En fait, non, parce que cet au revoir au chef met en valeur l'apport
L'AOJM, en créant un groupe de quelque chose, ouvre tant de portes à ces jeunes, et leur offre une hospitalité qui leur restera en mémoire à jamais.
Cela dit, beau spectacle!!!

Biz et Thot

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