Bonjour! Le deuxième texte est une description en prose, composé des mots en gras ci-dessous: "antarctique", "Serdaigle" et "postiche". Cette fois, j'ai tenté d'explorer la fin du texte comme une chute de nouvelle. C'est-à-dire, comme quelque chose qui surprend!
En espérant donc vous étonner,
Dans l'attente,
Evelyne
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Elle referma la porte sur elle et
alluma la lampe de table à sa gauche. La pièce s’éclaira d’une douce lumière
jaune, dévoilant un salon écrasé sur lui-même. Le divan deux places prenait des
proportions immenses à côté du seul autre meuble de la pièce, une armoire taillée
en chêne massif. Une main ouvrit machinalement cette dernière pour en sortir un
miroir rétractable. Délicatement, elle le déplia jusqu’à qu’il atteigne sa
hauteur, puis l’appuya contre le mur, entre la table d’entrée et le divan.
Reculant d’un pas, le seul qu’elle pouvait prendre avant de toucher le mur
opposé, elle s’observa dans la glace. Scrutant les moindres détails de sa
personne, elle fit le tour de son corps, épuisée, mais satisfaite. Sa longue
tresse blanche, défraîchie par la fête, avait tout de même gardé sa brillance
aveuglante, une intensité digne du reflet du soleil de midi sur la glace antarctique. D’ailleurs, tout son look
était froid, majestueux, imposant ; en plein son style. Pour accentuer l’effet,
elle s’était amusée, plus tôt, à se promener avec le diadème du personnage fictif
de Rowena Serdaigle sur la tête, une
possession de son amie, fangirl finie. Ses yeux descendirent sur sa robe, un
bijou pesant et brillant des épaules, élargies par des épaulettes, aux chevilles,
caressées par un tour de dentelle à motifs. C’était tout juste si elle pouvait distinguer ses chaussures blanches compensées, tracées d’une ligne du même
cristal que la robe. Tant mieux, se dit-elle, les chaussures compensées match pas trop avec ma tenue. Elle caressa
doucement les petits cristaux postiches
cousus tout autour d’elle sur son ventre, ses hanches, ses côtes, sa poitrine –
trop plate à son goût –, ses bras. Elle se sentait bien, elle se savait
elle-même. Lentement, ralentie par l’alcool, elle entreprit de retirer sa
lourde robe, dégrafant, glissant, enjambant d’autres sections. L’ayant
accrochée sur un cintre et entreposée prudemment dans la géante armoire, elle
se retourna vers le miroir pour le ranger. Il lui renvoya l’image d’un corps plat et poilu en forme d’entonnoir, des épaules larges et des hanches étroites, des longs
pieds encore chaussés de leurs talons compensés. Inintéréssée, elle retira ses
chaussures et les posa sur l’étagère au-dessus de la robe sans épaulettes.
- Alex, as-tu finis d'te changer ?
T’arrives-tu ?, lança une voix d’une pièce adjacente.
- Ouais, Gab, j’ai presque fini,
s’entendit-elle répondre d’une voix qui n’était pas la sienne.
- À la prochaine ma douce, ma belle, ma vie, chuchota-t-elle à l’entité brillante avant de fermer les portes de chêne sur elle, d'éteindre la lumière et de se diriger gauchement vers la chambre, entre le divan et l'armoire.
- À la prochaine ma douce, ma belle, ma vie, chuchota-t-elle à l’entité brillante avant de fermer les portes de chêne sur elle, d'éteindre la lumière et de se diriger gauchement vers la chambre, entre le divan et l'armoire.
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