lundi 8 août 2016

Spirale

- Projet d'écriture pour les 2 ans de la chaîne Booktube - 

CRÉATION-COLLAB #1
Voici le premier texte du projet que j'ai créé avec trois de vos noms communs: "dichotomie", "amont" et "aquarelle". Ils sont en gras dans le poème pour que vous puissiez les repérer facilement...
Ici, j'ai tenté d'écrire sur l'ivresse, c'est-à-dire, le sentiment, le "feeling" qui nous habite lorsque l'on est très ivre. Récemment, je suis devenue (sans préméditation) plus ivre que jamais je ne l'ai été avant. Avec mon esprit fort d'introspection, je suis revenue sur l'expérience, qui ne fut définitivement pas toute rose, avec un oeil d'analyste zélé, tentant de décortiquer toutes mes sensations et mes transformations. Ce fut vraiment intéressant. Juste assez pour écrire dessus, mais jamais assez pour recommencer (!).
Comme je l'ai dit, ceci est une tentative à la fois de parler d'ivresse et d'y inclure le plus naturellement possible vos mots colorés. Si mon poème ne résulte pas en une création très originale ou fine, il aura certainement été un grand plaisir à imaginer. Le but était de partager avec vous sur l'écriture et pour moi, d'avoir du plaisir. Check!

En attente de vos commentaires, 
Bien à vous,
Evelyne

Fait cocasse: C'est en relisant mon poème que j'ai remarqué sa répartition en les formes des 4 éléments: le feu, l'air, l'eau, la terre. J'ai une certaine adoration pour tout ce qui touche à la nature et aux éléments. Mon inconscient l'a évidemment manifesté ici. Comme quoi nos pensées ont souvent une certaine part d'autonomie, ou du moins, une richesse qu'on ne peut pas toute contrôler. J'ai donc remanié le tout pour mieux distinguer et exploiter chaque section.

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Mon corps tourne, tourne, tourne en rond
Dans une spirale infinie, un peu artisanale.
Je déforme mon espace,
c’est à la fois le problème et la source de l’extase. 
Mon corps se cogne sur des bras, des dos,
des comptoirs en biais.
Une dichotomie de mon cerveau, 
je le sens, à la fois absent et alerte, 
conscient de tous mes mouvements et enivré par leur chant.
Par des lois étrangères, mon corps s’embrase,
c’est à la fois exotique et effrayant.
Mes épaules, mes hanches, mes pieds
jouent d’une musique de rituel,
une musique de bord du feu,
une musique un peu charnelle,
surtout très belle.

Telle une Améridienne en amont d’une chute,
je me laisse tomber dans le vide, tournoyant,
traçant des courbes éclectiques dans les airs.
Elles sont tranchées puis ondulées,
fondues l’une dans l’autre, en symbiose,
comme l’aquarelle d’un pinceau sur une toile.

Et puis vient la collision,
Le choc inévitable d’une pierre avec l’eau calme
Ou encore, l’aquarelle qui se fige sur la toile.
Cette fois, mon esprit retrouve son corps et
je bascule pour de bon, fixe contre le sol.
Mes pieds se brûlent dans le feu,
L’Amérindienne ne vole plus,
l’aquarelle ne glisse plus et moi
je m’effondre en moi-même,
assommée par trop
trop de sensations.
Lentement, joue contre terre,
J’absorbe son énergie, je reviens à la vie.

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