Auteur: Fred Pellerin
Édition: Sarrazine
Pages: 87 p.
RÉSUMÉ
Bois du thé fort, tu vas pisser drette! est le mantra de Brodain Tousseur, propriétaire du magasin général de son village. À travers les diverses étapes de sa vie, de sa rencontre avec sa femme jusqu'à sa mort, on découvre ses histoires, ses pensées et ses expériences toujours cocasses. Avec Toussain Brodeur, c'est aussi Saint-Élie-de-Caxton qui prend vie, plus magique que jamais.
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Les petits formats de livres comme ceux-ci sont souvent vus comme des lectures moins profondes, humoristiques et surtout...inutiles. Bois du thé fort ne partage qu'une de ces caractéristiques avec le stéréotype. Il est drôle et fait sourire en masse. Toutefois, il est aussi et surtout un miroir poétique du quotidien, profond, lucide, et beau. Ce que j'entend par miroir poétique est que si la quotidienneté du village est traduite à travers l'agriculture, la messe et les relations, ces éléments sont toujours présentés avec humour, imagination, et une touche de magie. De plus, les personnages ne vivent pas leur destin inconsciemment. Au contraire, ils semblent être conscient de tout ce qu'ils sont et de ce qui les entoure. C'est cela, additionné à leur imagination, qui donne lieu à des agissements loufoques, des anecdotes délicieuses et vraies. Ah! Et mentionnons la joie entêtée de Brodain, si inspirante et rafraîchissante.
Je ne pourrai pas écrire assez que j'ai adoré ce recueil de contes. Mon village québécois est représenté véradiquement, mais de manière tellement colorée, vive et drôle que ça'l'air amusant au boute. J'ai envie d'y vivre. Ce qui n'aide pas à mon désir, c'est que ces personnages qu'on me dépeint ont existé. Toussain Brodeur, sa femme, la voisine qui cultive des pommes de terre qu'elle est la seule à ne pas manger, le nouveau prêtre dodu, etc. Ce ne sont pas des inventions: ce sont mes gens, à leur meilleur, que je ne vois pas assez souvent à mon goût. Ils se matérialisent dans mes grands-parents, dans une visite dans le nord, dans un village de la Gaspésie. Ces caractères sont ceux d'un âge que je n'ai pas vécu et qui me fait rêver; d'un peuple qui me fait du bien mais que je vais perdre bientôt; d'un héritage que j'hérite mais qui ne se rend pas jusqu'à la ville. Si je suis nostalgique, l'oeuvre de Pellerin me rend tout aussi fière de mon bagage culturel et du talent des auteurs d'ici. Pellerin dépeint un imaginaire québécois à son meilleur et joue avec les mots à en faire rêver les auteurs classiques. J'ai envie d'aller en Europe et de vanter ce petit livre comme s'il était le mien en disant: Regardez comme on est bon! Regardez comme c'est beau et original! C'est même pas plate! Vive le Québec!
...Un peu de patriotisme ne fait pas de mal.
Bref, vous l'aurez deviné, c'est un coup de cœur.
Je ne saurais vous transmettre mieux mon amour pour la talent de Fred Pellerin, pour son habileté à rendre hommage à notre peuple. Parce qu'il faut finir, je remercierai simplement cet immense livre d'exister, ainsi que son auteur, pour nous rappeler d'où on vient et combien c'est précieux.
Comme un homme pompette l'a écrit sur un panneau attaché au derrière de son cheval, un jour de fête: Je me saoule et je reviens, compris par les autres, à cause du mouvement, comme: Je me souviens. Amen.
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Les petits formats de livres comme ceux-ci sont souvent vus comme des lectures moins profondes, humoristiques et surtout...inutiles. Bois du thé fort ne partage qu'une de ces caractéristiques avec le stéréotype. Il est drôle et fait sourire en masse. Toutefois, il est aussi et surtout un miroir poétique du quotidien, profond, lucide, et beau. Ce que j'entend par miroir poétique est que si la quotidienneté du village est traduite à travers l'agriculture, la messe et les relations, ces éléments sont toujours présentés avec humour, imagination, et une touche de magie. De plus, les personnages ne vivent pas leur destin inconsciemment. Au contraire, ils semblent être conscient de tout ce qu'ils sont et de ce qui les entoure. C'est cela, additionné à leur imagination, qui donne lieu à des agissements loufoques, des anecdotes délicieuses et vraies. Ah! Et mentionnons la joie entêtée de Brodain, si inspirante et rafraîchissante.
Je ne pourrai pas écrire assez que j'ai adoré ce recueil de contes. Mon village québécois est représenté véradiquement, mais de manière tellement colorée, vive et drôle que ça'l'air amusant au boute. J'ai envie d'y vivre. Ce qui n'aide pas à mon désir, c'est que ces personnages qu'on me dépeint ont existé. Toussain Brodeur, sa femme, la voisine qui cultive des pommes de terre qu'elle est la seule à ne pas manger, le nouveau prêtre dodu, etc. Ce ne sont pas des inventions: ce sont mes gens, à leur meilleur, que je ne vois pas assez souvent à mon goût. Ils se matérialisent dans mes grands-parents, dans une visite dans le nord, dans un village de la Gaspésie. Ces caractères sont ceux d'un âge que je n'ai pas vécu et qui me fait rêver; d'un peuple qui me fait du bien mais que je vais perdre bientôt; d'un héritage que j'hérite mais qui ne se rend pas jusqu'à la ville. Si je suis nostalgique, l'oeuvre de Pellerin me rend tout aussi fière de mon bagage culturel et du talent des auteurs d'ici. Pellerin dépeint un imaginaire québécois à son meilleur et joue avec les mots à en faire rêver les auteurs classiques. J'ai envie d'aller en Europe et de vanter ce petit livre comme s'il était le mien en disant: Regardez comme on est bon! Regardez comme c'est beau et original! C'est même pas plate! Vive le Québec!
...Un peu de patriotisme ne fait pas de mal.
Bref, vous l'aurez deviné, c'est un coup de cœur.
Je ne saurais vous transmettre mieux mon amour pour la talent de Fred Pellerin, pour son habileté à rendre hommage à notre peuple. Parce qu'il faut finir, je remercierai simplement cet immense livre d'exister, ainsi que son auteur, pour nous rappeler d'où on vient et combien c'est précieux.
Comme un homme pompette l'a écrit sur un panneau attaché au derrière de son cheval, un jour de fête: Je me saoule et je reviens, compris par les autres, à cause du mouvement, comme: Je me souviens. Amen.
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