dimanche 6 septembre 2015

The Raven Boys et The Dream Thieves

Auteur: Maggie Stiefvater
Édition: Scholastic Press
Pages: Tome 1: 416 p. / Tome 2: 439 p.

RÉSUMÉ
Blue Sargent est la seule fille de sa famille à n'avoir pas de pouvoir psychique. Depuis toute petite, on lui répète qu'elle tuera son amour véritable si elle l'embrasse. Blue désire avoir plus que ce qu'elle est: sans pouvoirs, et évite de tomber amoureuse. Un soir de la Saint-Patrick, la jeune fille voit son destin se matérialiser dans l'apparition fantomatique d'un garçon dont la mort est annoncé. Si Blue apprend que son malheur est inévitable, elle ne sait pas encore qu'il fait partie de quelque chose de plus grand encore, quelque chose qui les concerne tous: la magie.
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The Raven Boys est un des premiers romans classé Young Adult que je lis. Puisque c'est un genre prisé par les jeunes, j'ai voulu être capable de partager mon avis avec vous et découvrir du même coup si, moi aussi, j'apprécierais. La série de Stiefvater m'a emportée bien vite, à ma grande joie, autant pour l'intrigue, pour le style que pour le temps accordé aux personnages, à leur approfondissement.

Parlant de personnages. C'est une des premières choses qui m'a attiré dans le roman. Après avoir lu les deux premiers tomes, je crois bien que ce fut voulu et que l'auteure nous guide dans les péripéties à travers les attraits de chaque personnage. Ce sont des éléments de leur passé, des membres de leur famille, des désirs et des traits de leur personnalité qui créent les problèmes ou les défis à surmonter. On me dira que c'est bien normal, et je vous l'accorde. Toutefois, ici, le bagage psychologique et historique des personnages n'est pas jeté en pâture au lecture dans le simple but de faire avancer les choses. Au contraire, toute information nouvelle a déjà été introduite par un personnage auparavant. On l'a déjà évoqué plus ou moins nonchalamment. C'est-à-dire que si une inconnue débarque chez eux par surprise, le lecteur ne se demande pas elle sort d'où, puisqu'il sait que tel personnage à une sœur. Ainsi, tout ce qui arrive, allant des rencontres aux choix des personnages, nous semble logique. Et cela n'enlève pas du tout le potentiel de punchs et de mystère du roman. Au contraire, cela enrichit l'univers romanesque d'Henrietta, la petite ville de Virginie, aux États-Unis, où tout se joue.
Concernant les personnages en eux-même, j'ai adoré les voir vivre, car on prend le temps de noter les particularité de tous, ajoutant ci et là quelques nuances. Au final, chaque personne à son image dominante, mais ça ne m'a pas déplu. Bref, les quatre garçons, Blue et sa famille sont tous bien développés, et j'ai toujours hâte de les retrouver. Quant aux personnages secondaires, ils ajoutent une couche de réalisme et de profondeur aux autres. Et ils ne sont même pas plaqués! Sans compter que la famille de Blue est si drôle... Je ne m'en lasse pas. Ce qui pourrait devenir une trilogie trop dramatique s'équilibre donc avec les personnalités éclectiques et perspicaces des femmes Sargent. 
Leur manière de répondre aux autres ou simplement de discuter est d'ailleurs étonnante. Cela crée un dialogue coloré, intelligent, qui ne se finit jamais comme on le prévoyait.  On retrouve ce genre de dialogue chez tous les personnages, en fait. Ils sont tous des dieux de la discussion! Des silences aux répliques à couper le souffle, tout le monde m'épate. L'auteure a su créer un style de dialogue épicé et vrai qui, s'il est parfois silencieux, nous est toujours expliqué par quelques précisions bien dosées qui n'aide le lecteur qu'à mieux connaître le personnage concerné.

Cet avis serait incomplet sans la mention essentielle de la magie et de la mythologie nordique du bouquin. Étant attirée moi-même par la culture nordique, ici plus précisément britannique, j'attendais avec impatience d'en découvrir plus. Toutefois, j'en reste jusqu'à maintenant sur ma faim. C'est-à-dire que si les cinq amis recherchent activement la tombe du roi Glendower, dont la légende dit rendre service à celui qui découvrirait le premier la tombe, c'est bien juste cela que j'ai appris sur la mythologie nordique. Sinon, le focus est mis sur la magie tout court. Elle est nommée en tant que pourcentage d'énergie, se cherche avec des outils scientifiques, elle prend la force de bestioles irréelles et d'un courant nommé Layline, et devient un pouvoir secret chez certains personnages. La mythologie nordique n'est ainsi à mon sens qu'une part du grand thème de la magie destiné à le développer, à le représenter. Par contre, avec l'évolution de ces jeunes adultes en quête d'authenticité, qui prend beaucoup de place, le peu d'éléments mythologiques ne m'a pas affecté du tout. Comme si on apprend, à mesure que notre lecture avance, que ce n'est pas cela le plus important, et que tout est au service de la quête de soi des garçons et de Blue.

Bref, je pourrais ajouter encore que l'intrigue en vaut la peine, divisée en plusieurs branches qui se rejoignent tout au bout, créant une belle harmonie et une profondeur appréciable, ou que les révélations sont habilement cachées et révélées tout au long du roman, sachant prendre leur moment de gloire. Mais mon avis se prendrait pas fin. J'ai énormément apprécié découvrir cette série YA de qualité. Ce genre romanesque n'est pas mon préféré, mais The Raven Cycle m'a définitivement ouvert les yeux sur ses points forts. The Dream Thieves, le deuxième tome, poursuit un premier tome à la fin invitante, et se poursuit sur la même lancée, présentant un nouveau personnage nuancé, comme à l'habitude, empreint d'une dualité caractéristique de la plume de Stiefvater. La magie prend d'autres formes, les comportements sociaux changent, créant des alliances inattendues, et la fin, encore une fois, ne nous donne pas le choix de lire la suite. Quel punch!!

Le premier tome sera et est jusqu'à ce jour un coup de coeur.
Le deuxième tome en est proche.
Vivement la suite!







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